Patrimoine religieux
L'histoire du site de Lucelle, qui a longtemps brillé d'un vif éclat, se lit encore dans quelques bâtiments annexes car l'abbaye a été entièrement démantelée après la Révolution si bien qu’il ne subsiste sur son emplacement qu’un parc où les enfants ont pris aujourd’hui l’habitude de jouer. Lucelle est surtout connu pour son cadre verdoyant, son lac, réserve naturelle, dont le tour peut être fait en 20 min. La particularité de Lucelle réside aussi dans son emplacement, aux confins de l’Alsace, entre France et Suisse car Lucelle est un village franco-suisse. Ainsi, vous pourrez par exemple déguster le fameux chocolat suisse à l’Hôtel-Restaurant le Noirval de Lucelle !
Enfin, Lucelle est propice aux balades et randonnées puisque plusieurs boucles sont réalisables au départ de Lucelle.
Heiligenbrunn, sans doute un ancien lieu de culte païen, est une chapelle avec une source aux vertus guérisseuses. Elle est placée sous le vocable Walpurge (1er mai). La chapelle est citée en 1359. La construction actuelle date de 1682 ; vendue comme bien national sous la révolution, la chapelle fut rachetée en 1812 par la commune et rendue au culte. Rénovée en 1875, des travaux de restauration furent entrepris en 1981 et en 1990.
Depuis de nombreuses années, l’association de la Chapelle du Heiligenbrunn a pris en charge, avec l’aide de différents partenaires, l’entretien et la rénovation de cet édifice. Tout au long de l’année, différentes manifestations sont organisées dans ce but.
La chapelle Notre-Dame de Bellefontaine doit son nom à une source. Selon la tradition, un chasseur blessé aurait, au XVIe siècle, plongé sa main ensanglantée dans l’eau en invoquant la Vierge. Il aurait été aussitôt guéri et, en remerciement, aurait placé à cet endroit une image ou une statue de Marie. Rapidement connu dans toute la région, le lieu devint un pèlerinage très fréquenté.
Vers le milieu du XVIIIe siècle, on y construisit une chapelle dont la garde fut confiée à un ermite. Elle échappa à la tourmente révolutionnaire et resta un lieu de célébrations pour les fidèles des deux départements voisins. En 2000, la chapelle fut désignée comme pèlerinage officiel du Jubilé pour le Sundgau. Chaque année, à la Saint-Georges, des cavaliers viennent y faire bénir leurs chevaux. Texte Marc GLOTZ
La chapelle Notre dame de Grunenwald se dresse sur la crête boisée qui sépare la vallée de la largue de celle de la suarcine. Cette dernière est à la fois limite entre les départements du Haut-Rhin et du Territoire de Belfort et ancienne frontière linguistique entre les zones de « parler » alémanique et roman. En semaine, cet endroit perché en hauteur est calme, et on peut s'y reposer à l'ombre des tilleuls.
Si la chapelle remonte sans doute à la 2ème moitié du 15e siècle, la Vierge couronnée, tenant l'enfant Jésus ne peut être datée avec précision. Une ancienne légende entoure la madone conservée dans la petite chapelle de pèlerinage.
Des enfants auraient trouvé la statue dans les sous-bois. Ils l'auraient confiée au commandeur de l'Ordre des chevaliers de St Jean de Jérusalem, à la Cour franche de Friesen. Ce dernier aurait alors édifié une première chapelle sur les lieux. En 1530 ces chevaliers hospitaliers prirent le nom d'Ordre de Malte.
La chapelle est ouverte tous les jours de 9h à 17h.
Déjà cité en 1144, inscrite au Monuments Historiques depuis 1995, cette chapelle est un lieu de culte ancien puisque dédié a St Martin. C’était à l’origine l’Eglise de Sondersdorf, dont les habitants s’installèrent au XIIe siècle sur les hauteurs, à l’emplacement actuel du village pour échapper aux crues de l’Ill.
En 1778, fut construit l’église actuelle du village ce qui eut comme conséquence de délaisser la Hippoltskirch servant dorénavant de lieu de pèlerinage à la Vierge. D’importants travaux en 1781 lui donnèrent son aspect actuel. Un ermite gardait le sanctuaire jusqu’en 1920, date de la construction de la maison forestière au dessus de la chapelle.
En 1902, la foudre toucha la chapelle, arrachant une partie du toit qui couvrait l’autel de la Vierge, brisa et renversa tout à proximité de la statue qui seule demeura intacte…
La chapelle Saint-Brice, attestée en 1361 s'élève sur une colline boisée à 470 mètres d’altitude. Elle se situe, isolée, à 3 km au nord-est du village d’Oltingue dans une clairière. Les archéologues ont retrouvé autour du site un retranchement néolithique, témoin de la présence de l'homme en ces contrées il y a plus de 4000 ans.
Elle a été partiellement reconstruite en 1669 ; autrefois Saint-Brice était un haut lieu de pèlerinage réputé, figurant en 1576 sur la carte de l'Alsace sous le nom de Saint-Brixi
55 ex-votos en fer ont été découverts en 1910 dans le grenier et sont aujourd’hui conservés au musée archéologique de Strasbourg ; en 1567 un ermitage s’élevait près de la chapelle, aujourd'hui remplacé par une ferme auberge qui attire de nombreux touristes dès les beaux jours.
Un circuit pédestre de 3km, le sentier des grands arbres, permet de réaliser une agréable balade sous couvert forestier pour découvrir notamment le plus gros hêtre du canton de Soleure.
Les vitraux déclinent des scènes comme la mort de Saint-Morand, la générosité de Saint-Vincent de Paul auprès d'un pauvre et la nativité.
La famille de Meyer Hauser est autorisée à s’établir à Luemschwiller vers 1680, rapidement rejointe par d’autres familles juives. En 1766, la commune se compose de 105 familles au total dont 22 familles juives. La communauté juive poursuit son développement jusqu’à atteindre 156 personnes en 1808, soit 25% de la population de la commune. Elle décline ensuite, pour s’éteindre définitivement à la veille de la guerre de 1870. En près de deux siècles de présence, 209 mariages, 447 naissances et 206 décès, attestent du dynamisme de cette communauté bien intégrée dans son environnement et qui s’était organisée au tour d’une synagogue, d’une école juive et d’un cimetière.
Ce lieu de mémoire exige respect, silence et recueillement. |
Construit en 1267 comme l’ont révélé les analyses dendrochronologiques effectuées en 2012 à l’initiative de la commune, cet édifice remarquable par la multiplicité de ses fonctions, puisqu’il abrita à la fois le chœur de l’église primitive, un espace d’habitation et un système défensif, le clocher de l’église Saint-Sébastien d’Obermorschwiller est à ce jour l’un des plus anciens édifices du Sundgau encore en fonction.
En été, des visites d'Obermorschwiller, son église et son clocher, sont organisées dans le cadre des animations estivales proposées par l'Office de Tourisme du Sundgau.
Possibilité de visites pour groupes sur demande.
Ouvert également lors de manifestations locales.
Le couvent de Bellemagny est le berceau de la congrégation des bénédictines adoratrices, fondée en 1851 par l’abbé Joseph Aloyse Faller, né à Barr en 1816.
Très vite, cette communauté a essaimé : dans l’Indre, la Drôme, en Bourgogne, en Haute-Saône, à Saint-Louis et Lutterbach, en Louisiane (USA), en Suisse, Allemagne et Autriche, les sœurs ont été appelées à faire vivre des orphelinats, écoles, pensionnats, maisons pour handicapés et personnes âgées… Aujourd’hui, le couvent de Bellemagny reste la maison mère de la congrégation et de la province française.
Le chemin de Compostelle passe devant le couvent de Bellemagny. Ainsi, chaque année, 200 à 300 pèlerins s’y arrêtent pour une nuit ou deux. Les sœurs peuvent accueillir jusqu’à une quinzaine de personnes. Elles leur préparent le dîner et le petit-déjeuner. Cette maison est aussi ouverte aux personnes qui veulent se ressourcer et à des groupes qui peuvent disposer d’une salle de réunion.
Une chapelle et des bâtiments particuliers ainsi que des édifices religieux dans le cimetière et un parc forment un ensemble imposant.
Le rayonnement de ce Couvent s'étendait territorialement jusqu'aux portes de Mulhouse. De plus, une source miraculeuse qui guérissait du "haut mal" (épilepsie) attirait jusqu'après la révolution de nombreux pèlerins. Après le destruction de son église gothique en 1847, la commune de Folgensbourg acheta les autels et les fit installer dans l'église paroissiale.
Ce patrimoine d'une exceptionnelle richesse et dont l'autel latéral gauche est classé "monument historique" est un joyau à découvrir absolument.
Des visites commentées sont prévues dans le cadre des animations estivales organisées par l'Office de Tourisme en juillet et en août. En dehors de ces dates, visites à la demande pour les groupes. Pour toute information, contactez l'Office de Tourisme.
Joyau roman du Sundgau, l’église date de 1144. Conçue par le comte Frédéric 1er de Ferrette comme lieu de sépulture pour lui-même et sa famille. Classée monument historique, l’église est aujourd’hui la plus ancienne d’Alsace dédiée à St Jacques le Majeur. Le chemin des pèlerins vers Compostelle passait en effet par Feldbach, carrefour de nombreuses routes anciennes. Ces pèlerins venaient en grande partie du Palatinat, passaient par Strasbourg. L’église restaurée a solennellement été inaugurée le 3 juillet 1977 par Mgr Brand Evêque auxiliaire.
Retrouvez l'église de Feldbach sur le site de la Route Romane d'Alsace !
Amateurs de geocaching et de jeux de piste, vous trouverez également des géocaches dans cette zone !
Le clocher massif de style roman peut dater du XIIIe siècle. Le chœur en occupait le rez-de-chaussée avant la construction de la nef de 1745 à 1748 et du chœur actuel, maintenant situé du côté opposé.
Le tabernacle à ailes avec reliquaires est l’un des plus beaux d’Alsace. Réalisé en 1668, il provient du maître-autel de l’abbatiale de Lucelle.
A l’arrière, un grand tableau d’autel, peint par Jean-Jacques Bulffer (1744-1819), représente saint Léger, le patron de la paroisse, avec, en-bas à gauche, l’église de Koestlach.
Les autels latéraux de style baroque ont été réalisés en 1751. Le plafond de la nef est orné d’une représentation de l’Assomption, peinte en 1747 par Joseph Xavier Hauwiller.
Dans la nef, sur le mur latéral droit, les deux tableaux sur bois du milieu du XVIIIe siècle sont attribués à Mathias Jehl.
Les têtes des bancs (1867) proviennent de l’ancienne fonderie Paravicini de Lucelle. L’orgue est de Valentin Rinkenbach (1837). Sur le baptistère de 1780, est représenté le serpent avec la pomme, symbole du péché originel. Texte Marc GLOTZ. Le Sundgau à vélo
Saint-Martin-des-Champs se situe au milieu des champs, à environ 500 mètres du village d’Oltingue.
C’est une église très particulière à plus d’un titre. C’était l’église mère d’Oltingue et de 3 villages disparus.
Dès le VIIe siècle une famille de notables avait érigé une petite chapelle de cimetière, à l’emplacement d’un ancien établissement rural Gallo-Romain.
Classée aujourd’hui monument historique, des fouilles archéologiques, menée en 1989, ont permis de distinguer quatre phases d’aménagement du XIIe au XIIIe siècle.
L’église actuelle fut construite à la fin du XIIIe siècle et fut remaniée en 1868 (fenêtres et portes néo-gothiques). Les fouilles mirent au jour diverses inhumations encore visibles aujourd’hui dans la nef de l’édifice ! Un sarcophage monolithique (VIIe, VIIIe siècle), une tombe maçonnée du VIIIe siècle : elle contient un squelette dont les pieds surélevés reposaient sur les ossements de cinq individus, preuve d’un long réemploi. Les dépôts funéraires comprenaient un tesson carolingien, une boucle de ceinture de fer, ainsi qu’un denier de Charles Le Chauve frappé vers 840 à Strasbourg. Un caisson en pierre contenant, outre le squelette du premier défunt, les restes d’ossements de trente individus.
En 2018, lors des derniers travaux de restauration, plusieurs fresques, dont la plus grande qualifiée d’exceptionnelle, ont été mises au jour sur les façades extérieures. Ces fresques sont en cours d’études et ont été conservées soigneusement.
On a aussi trouvé à proximité du site des outils préhistoriques en silex, mais aussi de la céramique romaine, des tuiles et des pierres taillées. Sur la colline d’Oltingue des vestiges de murs de pierre et de fosse domestique attestent la présence d’une fortification gallo-romaine disparue.
Une nouvelle église est reconstruite en 1928 dans un style néo-gothique d’après les plans de l’architecte Paul Gelis de Paris. Les fonds baptismaux sortent de l’atelier Klem. Un chemin de croix en bois est sculpté par Berger-Rudloff, les vitraux sont fabriqués par l’atelier Ott frères de Strasbourg.
L’orgue de 1932 est l’œuvre de Georges Schwenkedel. Le buffet de l’orgue a été dessiné par l’architecte parisien de l’église et réalisé par les ateliers Klem. Il est l’un des rares exemples d’Art Déco en Alsace.
Certains historiens disent que cette chapelle de la Sainte-Croix nous fait remonter le temps jusqu’au XIème siècle. Haut lieu de culte à travers les époques, elle a été régulièrement entretenue, notamment en 1620 et 1862.
Après 1848, date de la construction de la première église Saint-Hubert, sa vocation cultuelle est devenue secondaire, mais sa place est demeurée forte dans le village, servant notamment d’infirmerie pendant la première guerre mondiale et de lieu de culte entre 1916 et 1928 en remplacement de l’église détruite.
Aujourd’hui, expositions, conférences, soirées musicales poétiques ou cinématographiques, cérémonies et réceptions spécifiques et tout simplement visites touristiques marquent ce lieu, qui dans le cœur des seppoisiens et dans notre conscience collective restera toujours la chapelle de la Sainte Croix.
Durmenach fut une importante agglomération juive au XVe siècle. La plupart des maisons du centre ont été construites par des familles juives entre le XVIe et le XVIIIe siècle.
En 1784, la population juive représentait plus de 54 % de la population du village. Mais les émeutes anti-juives de 1848, où 75 maisons furent incendiées, a entraîné son exode.
Après la dernière guerre, seulement quinze juifs revinrent à Durmenach. Les survivants de la Shoah retrouvèrent comme bien souvent en Alsace une synagogue dévastée.
La communauté juive allait disparaître entièrement à cause de l'exode rural. Le consistoire israélite du Haut-Rhin vendit la synagogue en 1959 à l'association du foyer Saint-Georges inaugurée en 1964. L'édifice fut détruit par un incendie en 1983.
Il ne reste plus à l'heure actuelle dans le paysage villageois que le cimetière avec plus de trois cent soixante tombes au bout de la rue de la Gendarmerie, et quelques traces de l'ancienne synagogue avec trois murs et une porte et la rue de la synagogue pour commémorer aussi cette ancienne communauté juive.
L'Eglise Notre Dame est la 3ème église construite sur le sommet de la colline d'Altkirch. Ce premier lieu de la prière chrétienne de la région reçut le nom de "Alta kirche" (église haute) en raison de sa situation géographique.
Elle renferme quelques très belles oeuvres d'art : une belle pietà du XVème, un ensemble de 4 statues en pierre d'une grande beauté "le Christ au Mont des Oliviers", les fonds baptismaux du XIIème, une clé de voûte du XIIIème. On peut aussi y voir de belles peintures de Gustave Dauphin "Assomption de la Vierge", "Le Christ mourant" de Jean-Jacques Henner", "Les fiançailles de Marie et Joseph" d'après Raphael...
Les 14 stations du chemin de croix présentent une spécificité originale : côté droit elles sont représentées en allemand, réalisées après 1870 quand l'Alsace est devenue allemande, et côté gauche elles sont en français, reconstituées après destructions de la guerre de 14-18, quand l'Alsace est devenue française.
Sa fondation remonte au VIIIème siècle, elle fut "ecclésia matrix" (église mère) du village et c’est là qu’eut lieu l’exorcisme du jeune Joseph Burner en 1869. Elle recèle des fresques du XVème siècle et du tombeau du chevalier Godefroy de Burnkirch. Ses fresques sont classées Monuments Historiques.
Fermé à partir du 1er octobre, sauf le dimanche et visites guidées pour les groupes sur résrvation au 03 89 40 02 90
La première mention du site date de 1105, date à laquelle Frédéric, comte de Ferrette, donne le prieuré à Hugues Sémur, abbé de Cluny. Saint Morand y officie dès 1106.
Il était alors chargé d'y établir la règle bénédictine. Il parcourut la région pendant dix ans, multipliant les conversions, les guérisons et les miracles.
A sa mort en 1115, il fut inhumé au centre de l'église du prieuré qui prit son nom. Saint-Morand fut canonisé à la fin du XIIème siècle.
En vous aventurant à l'intérieur, vous pourrez encore vous recueillir devant un gisant représentant Saint-Morand et un reliquaire offert en 1428 par l'archiduc Frédéric du Tyrol.
Le prieuré fut racheté en 1828 par la ville d'Altkirch pour en faire un hôpital. Aujourd'hui, l'hôpital occupe toujours les bâtiments grâce à des restructurations et des agrandissements.