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Le Sundgau, pays des moulins


Au 19e siècle, plus de deux cents moulins étaient en activité le long des cours d'eau de ce petit "comté du sud" : moulins à farine, huileries, foulons à chanvre, scieries, papeteries, forges à martinets.
Chaque moulin est un chef d'œuvre d'ingéniosité : simplicité et efficacité des mécanismes, parfaite connaissance du milieu naturel environnant, parfaite adaptation aux atouts et aux contraintes de ce milieu.
Partir à la découverte des moulins du Sundgau c'est retrouver des techniques et des connaissances parfois oubliées, c'est faire renaître toute une société rurale, c'est aussi renouveler le regard que nous portons sur notre environnement.

Le moulin de Courtelevant situé sur les bords de la Vendeline, remonte au XVIIe siècle et est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Vendu après la Révolution,  un incendie le ravage presque entièrement en 1855. Un nouveau moulin est alors construit et l'ancien moulin est transformé en maison d'habitation.
Une roue hydraulique d'environ 5 mètres de diamètre est mise en place ainsi que les procédés les plus modernes de l'époque afin de produire une farine de très bonne qualité.

La même famille l'exploite durant un siècle avant qu'il ne soit progressivement abandonné en 1905 victime de l'implantation de grandes minoteries aux coûts de production moindres.  

Ce moulin de 1855 est resté inviolé et l'ensemble fut conservé dans un état exceptionnel. 

L’association "Les Amis du Moulin de Courtelevant" est créée en 1988 avec pour buts la sauvegarde, la restauration et l'animation du moulin.

Ainsi, après d'importantes rénovations, ce moulin, aujourd’hui  Musée des techniques de meulage produit de la farine grâce à une équipe de passionnés.

Courtelevant
  • Moulin de Hundsbach

    Moulin de Hundsbach

Le moulin de Hundsbach s'est arrêté de fonctionner en 1925. Si à l'extérieur la roue à augets a disparu ainsi que la canalisation d'amenée d'eau, à l'intérieur tout est resté en place : la machinerie (trois paires de meules) ainsi que la chambre de l'ouvrier à l'étage.

On est en présence d'un moulin endormi après des siècles de fonctionnement. Le bâtiment actuel date du 18eme siècle mais l'existence de ce moulin est attestée dès 1394.

Les propriétaires du lieu, avec l'aide d'une association, ont entrepris de remettre en état l'ensemble des bâtiments et de rendre vie à ce moulin qui est une pièce importante du patrimoine de la vallée du Thalbach, en l'ouvrant au public.

Les chambres d'hôtes de charme "la meunière" vous accueillent dans ce cadre unique et verdoyant en pleine vallée de Hundsbach, paradis des cyclistes et des randonneurs.


Visite guidée :

Visite pour individuels et groupes sur réservation d'avril à octobre, et lors de la Fête du patrimoine (septembre), la Journée nationale des Moulins (juin), et les Melhi'arts (août).

Hundsbach

Si à Manspach, deux moulins utilisaient l’énergie hydraulique fournie gracieusement par la rivière, il y avait une  autre « usine » qui pouvait s’en passer : l’huilerie à manège.

Datant probablement du XVIIIe siècle, citée en 1849, elle a fonctionné jusqu’à la fin des années 1930. La force motrice d’un cheval y faisait tourner une meule verticalesur une table circulaire en pierre, en forme de cuvette, dite conche ou auge. On y écrasait différents oléagineux tels que pavot, chènevis, colza, tournesol, noix.

Ces huileries à manège étaient nombreuses dans le Sundgau où on a pu en dénombrer près d’une quarantaine. Elles ont disparu au début du XXe siècle ou après la Première Guerre mondiale.

La réquisition des chevaux, l’apparition de l’électricité, la raréfaction des noyers, les nouvelles techniques d’extraction et le commerce des huiles ont favorisé leur déclin. Ces établissements ne fonctionnaient que pendant de courtes périodes et souvent n’étaient pas déclarés, si bien qu’ils ont laissé peu de traces dans les archives.

Aujourd’hui propriété de la commune, l’huilerie de Manspach permet de comprendre le fonctionnement des moulins à manège. L’installation relativement élaborée comprenait une chambre motrice où tournait le cheval. Elle était séparée de l’huilerie pour des raisons d’hygiène, mais aussi parce que la rotation du cheval pouvait être démultipliée par un système d’engrenages en bois qui accélérait le roulement de la meule.

Visites pour groupes sur demande.

Manspach
 

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